Plus de 3000 personnes, vivant dans les zones en voie de lotissement de l’arrondissement de Bogodogo de la capitale, sont mobilisées pour demander la démission du maire Sandaogo Henry KABORÉ. On lui reproche des malversations sur les attributions des parcelles de terrain et d’être responsable d’affrontements brutaux dans plusieurs localités de Bogodogo. Il est également reproché au maire d’être de mèche avec les autochtones de Balkouy dans la tentative d’expulsion des soi-disant étrangers du village.
Pour les manifestantes et les manifestants, la seule solution qui reste est la destitution du conseil municipal de Bogodogo afin qu’il soit remplacé par une délégation spéciale qui prendrait le relais dans la conduite de l’administration et qui pourrait faire la lumière sur ces multiples malversations. Selon ces habitants qui résistent au déguerpissement, ce n’est qu’à cette condition que justice sera rendue et que les droits humains seront respectés.
Les protestataires sont menacés de répression, mais poursuivent bravement leur lutte ; ils promettent de camper devant la mairie, malgré la surveillance policière dont ils font l’objet, et ce jusqu’à l’aboutissement de leurs revendications.
Le réseau HIC demande au gouvernement burkinabé d’intervenir afin qu’aucune force ne soit exercée à l’encontre de ces milliers d’habitants sans armes, qui demandent simplement que justice leur soit rendue.
Cette lettre a été signée par le réseau No-Vox et le DAL et envoyée à l’ambassadeur, pour la lire cliquer ici
Pour lire la lettre envoyée par le Secrétariat Général de HIC à l’ambassadeur du Burkina en France, cliquer ici.
HIC participera à la délégation d’organisations à l’ambassade mercredi 14 décembre à 18h00 pour exiger la fin des expulsions et l’arrêt des violences.