Réflexion écrite par Adriana Allen, ancienne présidente de HIC 2019-2023, sur la Conférence internationale de l’habitat collectif 2024 qui s’est tenue à Bangkok.
Parce que le logement n’est pas la fin, mais plutôt le début d’un changement transformateur plus large et plus profond visant à placer les personnes au centre du développement.
Nous disposons de tout le vocabulaire du changement, non seulement des concepts mais aussi des pratiques, des expériences et des preuves pour replacer le logement dans les agendas des gouvernements locaux et nationaux et dans les agendas mondiaux avec l’importance et le soutien qu’il mérite.
Entre le 29 juin et le 4 juillet 2024, j’ai eu le plaisir de participer à la Conférence internationale sur le logement collectif, organisée par l’ACHR, le Community Organisations Development Institute (CODI) et le ministère thaïlandais du développement social et de la sécurité humaine, en représentation de l’unité de planification du développement Bartlett, de l’UCL et de la Coalition internationale pour l’habitat (HIC). Le rassemblement a eu lieu à Bangkok et a réuni près de 200 participants de plus de 17 pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine et d’Europe, avec la participation active de mouvements sociaux, de praticiens, d’activistes, de représentants des gouvernements locaux et nationaux et d’organisations de soutien externes.
CODI a été créé et fonctionne depuis l’an 2000 sous la supervision du ministre du développement social et de la sécurité humaine. En collaboration avec l’ACHR, il a lancé au fil des ans des programmes et des interventions extraordinaires et de grande envergure pour faire valoir le droit au logement à grande échelle, sous la direction de Somsook Boonyabancha et de nombreux autres, avec des exemples tels que le programme de logement collectif de Baan Mankong et le projet de logement canal de Bangkok Lad Prao, entre autres initiatives. Leur travail crée des précédents et des mécanismes précieux pour faire progresser la fonction sociale du logement et le contrôle des habitants sur le financement et l’organisation communautaire, ainsi que sur la conception et la gestion des logements.
Vous pouvez visionner en ligne deux des panels auxquels j’ai eu l’honneur de participer : l’un sur le thème « Pourquoi l’habitat collectif ? » [https://lnkd.in/eGq6YDRP] et l’autre sur le thème « Comment lier l’habitat collectif aux agendas et aux programmes de développement mondial ? [https://lnkd.in/eSA8G868].
Alors, pourquoi l’habitat collectif ? Voici six points clés à retenir de la discussion riche et enrichissante que nous avons eue :
- Parce qu’il collectivise le financement abordable, la terre, les services et les infrastructures, la gestion et la prise de décision.
- Il génère et nourrit les capacités collectives.
- Il appelle les institutions gouvernementales et internationales à déplacer leur regard du côté de l’offre pour voir et renforcer le pouvoir du côté de la demande.
- Elle va au-delà de l’abri pour produire et protéger les droits liés à l’habitat le long de toutes les lignes de vie essentielles : alimentation, eau, assainissement, énergie, santé, protection sociale, etc.
- Il peut mettre fin au gaspillage des terres et récupérer leurs fonctions sociales et écologiques plutôt que de les traiter comme des marchandises, comme une source de richesse pour quelques-uns et comme une dépossession pour la majorité des gens
- Elle a le potentiel de réaliser le droit à un logement adéquat et à la ville pour les communautés pauvres et appauvries.