Coopérer en restant soi. Synthèse régionale en Afrique de l’Ouest

La majorité de cas étudiés ou identifie dans ce projet de rechercher sur les relations entre les autorités administratives, municipales et les organisations non – Gouvernementales en Afrique de L’Ouest francophone ont eu pour domaine d’intervention, l’environnement urbain. Dans ce domaine nous avons constaté un partenariat presque obligé entre les différents acteurs.

L’étude de ce partenariat illustre de nombreux acquis dans le domaine de la coopération ONG/Gouvernements. Un des facteurs déterminants de cette collaboration a été la nécessite de freiner les effets négatifs des politiques d’ajustement structurel.

a)L’ouverture d`un espace pour le secteur communautaire dans la gestion de la ville.

Le manque de ressources des municipalités en Afrique ouvre un espace pour la gestion de l’environnement urbain à d’autres acteurs tel que les Organisations Communautaires de Base, les Organisations non- Gouvernementales et le secteur privent dans une certaine mesure.

Ces nouveaux espaces concernent non seulement la gestion des quartiers des métropoles mais aussi ceux les villes secondaires et des villages. Cet espace offre une grande opportunité aux differents acteurs de collaborer dans la mise en œuvre de leurs programmes respectifs.

Un tel contexte a aidé la reconnaissance des acteurs du développement urbain.

b)la reconnaissance des acteurs

Les municipalités constatent, tolèrent et même aident souvent a la formation des organisations communautaires de base. Nombre de Mairies sont prêtes a discuter avec ces organisations des problèmes concernant le cadre de vie.

Cette étude nous a permis de constater que ce partenariat est issu d’une reconnaissance de la part des autorises administratives et municipales de ces nouveaux acteurs secteur communautaires a qui on assigne désormais des responsabilités avec des obligations de résultats.

Autant pour les organisations de base la perception des ONG a évolue aussi bien chez les populations que chez les acteurs institutionnels. En effet, les Mairies conçoivent mieux l’apport des ONG dans leur soutien au développement local. Dans maints pays les ONG sont reconnues, leur nombre s’est accru et ceux qui ne les ont pas reconnu les tolèrent largement.

La reconnaissance des acteurs par les collectivités locales a été essentielle pour les Organisations Non – Gouvernementales et sociales, puisqu’elles n’ont pas, contrairement au secteur public, une obligation institutionnelle en tant que telle d’entreprendre des activités dans le domaine de l’environnement urbain. Cet était de fait a permis aux groupes de base et aux ONG d’agir en tant qu’acteur clés en entreprenant des activités s’inscrivant dans une dynamique locale.

c)la décentralisation comme facteur favorisant le partenariat

La décentralisation est un processus qui complète cette reconnaissance, et qui permet aux acteurs du secteur public et communautaire et des opérateurs économiques, par le biais de mécanismes locaux de mise en œuvre de politiques nationales – tel que le Comité Local de Developpement au Sénégal – de se concerter, de discuter des problèmes et de leurs solutions.

En cote d’Ivoire, le projet de Port Bouët est caractéristique de la mise en œuvre de ces mécanismes, à partir desquels sont nées les initiatives entreprises par l’AMCAV et la municipalité. Cette volonté politique offre les conditions propices a la reproductibilité de telles initiatives.

Un autre exemple de volonté de décentralisation en Afrique de l’Ouest est la mise en œuvre de l’initiative de Bamako, qui a permis aux collectivités le plus localises se gérer la santé publique depuis la base. A l’origine cette initiative ne visait que la gestion de médicaments essentiels, par la suite elle a évolue pour prendre en compte la santé préventive, la sensibilisation de la communauté aux relations entre la santé et l’environnement.

Dans certains cas une application rigoureuse de la décentralisation dans le sens des transferts des compétences par le démembrement de l’Etat a aussi facilite la collaboration entre les differents acteurs. En effet lorsque les autorises municipales ont eu un pouvoir réel de décision par rapport à l’administration centrale, l’action locale est en a été grandement facilitée et adaptée aux besoins locaux, contribuant ainsi au rapprochement des differents acteurs.

Dans le cas de Hamdallaye au Mali, suite aux élections municipales de 1992 d’une part, et à une forte pression des maires d’autre part, le gouvernorat du District s’est dessaisi de son pouvoir de concession au profit des maires.

d)L’apport des grands projets d’aménagement local a la construction du parteneriat

Le changement d’échelle du projet a aussi été relevé comme élément ayant facilite la collaboration entre les acteurs au niveau municipal, dans le sens que les micro – projets ont facilite plus la mobilisation de la communauté a un niveau local, alors qu’amplifies à une plus large échelle, ils ont implique une plus grande diversité d’acteurs, et donc ont eu plus facilement un impact sur la politique urbaine. Par ailleurs, les projets autogéres, ou la population se prend en charge par une mobilisation locale de ressources humaines et financières, réduit les relations d’opportunisme et permet une collaboration basée sur des questions plus techniques et pédagogiques.

La taille de l’ONG a aussi répercussion notable sur la mise en œuvre d’un projet. Dans le cas de Sokoura, l’AFVP est une ONG importante qui a su se faire une place dans le processus aménagement en Cote d’Ivoire. Sa capacité de négociation lui a permis de participer à l’orientation de politiques aménagement

L’outil principal ayant permis la participation de l’ONG à l’orientation de politiques a été l’existence de cercles de concertation, sortes de comites consultatifs de la société civile, où sont représentées la municipalité et les structures démembrées de l’État.

Parmi les expériences étudiées, les projets visant à améliorer la qualité de vie des populations ont occasionne plus de rapports fonctionnels entre les acteurs.

Les projets de restructuration foncière concernent plus directement le gouvernement, qui est responsable de la légalisation foncière, mais l’accomplissement de ces pregoratives favorise son rapprochement avec les autres acteurs.

Un des elements novateurs de l’expérience de Sokoura est le développement d’une nouvelle institution au niveau local, pour accompagner sa mise en œuvre. ” Les differents institutions impliquées dans le projet ont été placées sous le signe de la concertation. Le rôle régulateur assume par l’AFVP a été déterminant dans la conduite de l’ensemble des activités du projet. “