Action Santé-Femmes-Environnement

Abstract

Dalifort was a “lost” neighbourhood in Dakaar when the NGO Enda T.M. decided to implement a project focussing on health, women and the environment. The NGO Team worked with inhabitants to create a Women’s Committee to participate in planning, decision making and the implementation of activities related to information, consciousness-raising, nutrition, health and health education. The local government offered a financial, legal and technical counterpart and the cooperation between the Women’s Committee and the technical personnel from the Dalifor health center was successful. More than 7000 people benefited from this project.


Dalifort est le type même du quartier spontané, irrégulier. Les 7.100 habitants sont répartis entre 1.297 ménages. 920 ménages sont locataires et 377 “propriétaires”. Ces derniers n’ont que la propriété des constructions, mais pas du terrain dont ils sont les occupants illégaux. Les terres appartiennent à des privés. En 1987, le site de Dalifort est devenu propriété de l’Etat. En 1988, un projet pilote a démarré ayant pour objectif l’amélioration du cadre de vie et la régularisation foncière de l’occupation.

Dalifort était un vrai bidonville – en réalité, une “baraqueville” puisque la structure comprenait au moins 95 % de baraques – où l’insalubrité était criante.

Le Projet DUA/GTZ “Restructuration de l’Habitat Spontané” s’est fixé comme objectif de donner la sécurité foncière” et un environnement salubre aux habitants des bidonvilles, la protection de l’environnement, notamment dans ses aspects assainissement et santé est une priorité. Les habitants sont acteurs pour les décisions et travaux d’aménagement et paient une partie du coût des parcelles après aménagement.

À côté de nombreux volets exécutés par le Projet DUA/GTZ, une Action Santé femmes environnement (SANDAL) a été créée et confiée à l’Equipe RUP (Relais pour le Développement Urbain Participé) d’ENDA TM (Environnement et Développement du Tiers Monde) de 1988 à 1990.

L’Action SANDAL a pour objectif : “l’intégration durable des femmes aux activités de la communauté et du Projet “Restructuration de l’Habitat Spontané”. L’Equipe RUP d’EMDA T.M a mis en place un Comité de femmes associé à la planification, aux décisions et à l’exécution des actions d’informations, de sensibilisation, d’éducation et d’assistance en matières d’hygiène de nutrition et de santé.

Le dit Comité travaillait avec l’appui d’ENDA T.M, en collaboration avec les techniciens de santé du dispensaire de Dalifort.

Résultats obtenus :

  • Mise en place de 15 canaris à robinet. Le robinet permet d’éviter les nombreux risques de pollution.
  • Mise en place d’une charrette de pré collecte des ordures. Cette expérience s’est arrêtée quand les conteneurs de la SIAS (entreprise chargée du nettoyage de Dakar) ont été enlevés. Néanmoins, l’expérience a été introduite avec plus de bonheur dans de nombreux quartiers populaires de Rufisque depuis 1991.
  • Plantation de cinq cents arbres fruitiers et arbres d’ombrage.
  • Augmentation des connaissances des femmes en ce qui concerne l’hygiène et la vaccination, la nutrition, les relations environnementales et risques pour la santé.
  • Formation en matière d’environnement d’une vingtaine de jeunes filles et garçons qui font de la sensibilisation par le théâtre. Les thèmes traités sont ; hygiène de l’enfant, hygiène domestique, lutte contre le péril fécal, contre les ordures et le eaux usées, lutte (prévention et soins) contre les infections microbiennes et les parasitoses, en particulier le paludisme, éducation nutritionnelle (nutrition de l’enfant, de la femme enceinte et diversification du régime en général.
  • Augmentation de la considération pour les femmes du Comité.
  • Approfondissement de la démocratie au profit des femmes.

Conclusions

Sur le terrain, à Dalifort se trouvaient différents partenaires : les OCB (en particulier les groupes de femmes et les jeunes), les populations en général, les ONG (ENDA T.M et CCF), les services gouvernementaux (Urbanisme, Santé, Education, Service d Hygiène etc ), la GTZ, le charretier et des GIE (Groupes d’intérêt Economique).

Il n’y a pas eu de conflits notoires, mais des obstacles, limitations, contraintes blocages dus essentiellement à des incompréhensions à des susceptibilités, des divergences d’intérêts, aux déficits d’information, à la mauvaise circulation de l’information à la mauvaise interprétation des messages se sont manifestés.

Tout ceci explique que malgré la réussite générale, il faut noter des échecsessentiellement :
– l’expérience de pré collecte,
– l’action maraîchage
– l’action teinture.

Le volet Santé femmes environnement Dalifort du projet DUA/GTZ • Restructuration de 1 habitat spontané” a eu un impact certain. Il a fait qu’e les femmes peuvent prendre en main les problèmes de santé, d’hygiène et trouver leurs propres solutions Les femmes, de)a organisées, beaucoup plus pour tes cérémonies familiales avaient besoin d un coup de pouce pour s’impliquer dans la promotion sociale et économique au quartier. La GTZ avait les moyens, mais une méconnaissance relative des réalités auxquelles les populations devaient faire face pour survivre. En ce qui concerne la population de Dalifort, elle avait déjà démontré sa volonté de se prendre en charge enconstruisant les premières salles de classe, de l’école, le poste de santé avant l’arrivée des ONG et de la DUA/GTZ.

L’action Santé femmes environnement est un projet original qui s’inscrit dans un cadre plus large, le Projet “Restructuration de l’Habitat Spontané”. Les leçons tirées de l’expérience SANDAL permettent de faire les recommandations suivantes :

  • II faut éviter d’avoir uniquement des animatrices ou des professionnels femmes dans un projet pour les femmes. Car selon Mmes Olivia MAXWELL Anne MENDY et Eveline WAAS, l’introduction d’un modèle de participation active par les femmes seules a la planification et à la réalisation des projets d’assainissement au Sénégal pose des problèmes au niveau du quartier et à d’autres échelles en ce qui concerne particulièrement 1 écoute.
  • Le gouvernement, les ONG et les Groupes de Base, en particulier les femmes et les jeunes doivent poursuivre leur coopération en vue de l’amélioration de la salubrité, des conditions d’hygiène, de santé et de nutrition dans les quartiers populaires des villes du Sénégal. En effet tes conditions de vie dans beaucoup de ces quartiers, sont mauvaises et elles continuent à se dégrader. En matière nutritionnelle, l’accent sera mis sur la valeur diététique des produits locaux.
  • Le gouvernement est incontournable dans les problèmes d’amélioration des établissements humains. Mais il reste handicapé du fart des lourdeurs et lenteurs bureaucratiques. Les ONG par con re, grâce à leur souplesse et d’une meilleure connaissance du terrain, sont plus à même d’accomplir des missions visant à concrétiser les actions au profit des quartiers et ensembles de quartiers Le gouvernement les appuierait avec des moyens financiers, des moyens humains et en mettant en place les cadres juridiques appropriés.
  • Le gouvernement et les ONG ne peuvent rien résoudre si chaque collectivité ne prend pas ses responsabilités et son destin en main. Aussi, l’animation et la sensibilisation doivent -elles se poursuivre sans relâche pour combattre la mentalité dTassisté, qui a tendance à s’installer chez les populations, dès que celles-ci font l’objet d’attentions de partenaires extérieurs.
  • L’accent sera mis aussi sur :
    • la nécessité pour les OCB de s’organiser en vue de l’amélioration de la santé et de l’environnement.
    • la nécessité de l’auto organisation des populations et sur la nécessité de la gestion par elles mêmes des petits programmes. Et pour ce taire, les ONG avec l’appui du gouvernement organiseront des sessions d’alphabétisation en langues nationales, en comptabilité et gestion et en ERE (éducation relative à l’environnement.)

  • Les ONG et autres intervenants genre AGETIP, opérant dans un même quartier ou ville chercheront sans cesse à se concerter, à échanger régulièrement les informations et prendront les mesures pour harmoniser tes conditions d’intervention une réelle complémentarité des actions, à une réelle synergie.
  • Dans un contexte de rareté accrue de ressources financières, il conviendrait de prendre en considération la nécessité d’une gestion plus rigoureuse des financements tant locaux qu’extérieurs.