Des milliers de Camerounais déplacés internes dans leur propre pays

C’est contre cette injustice, qui semble ne pas émouvoir les Camerounais, que le citoyen Hilaire Kamga a décidé de sortir de sa réserve. «Nous sommes tous camerounais : Halte aux évictions forcées des citoyens», tel est le titre du nouvel ouvrage du citoyen Hilaire Kamga qui paraît, le 24 octobre 2008 à 17h au Cameroun. Son titre sonne comme un réquisitoire en règle contre les destructions non planifiées, mal pensées et inhumaines du délégué du gouvernement de Yaoundé M. Gilbert Tsimi Evouna alias The Destructor. « Nous sommes tous camerounais partout où nous nous trouvons sur le territoire national», lance Hilaire Kamga.

Lorsque cette conviction est soumise à rude épreuve par des actions de certains agents de l’État, l’ obligation d’agir est plus qu’urgente, déclare le citoyen Kamga. Les destructions de Tsimi Evouna arrivent au même moment où certains Camerounais essayent de manipuler l’opinion pour justifier l’injustifiable. Depuis le début des opérations d’éviction forcées engagées par M. Gilbert Tsimi Evouna à Yaoundé et ses collègues de Douala et de certaines autres localités du Cameroun, le bilan des violations des droits de la personne ne cessent de s’alourdir. Des centaines de maisons ont été démolies, sans compter le bilan humain qui continue à s’alourdir suite aux démolitions à Yaoundé. On parle aussi de cinq personnes décédées. Plusieurs milliers d’enfants mineurs dans la rue. Plus de 300 citoyens de 3ème âge sans toit. Plus de 3000 femmes ont été jetées dans la rue avec tous les dangers que cela comporte.

Plus 100 personnes handicapées jetées à la belle étoile . Plus de 2000 jeunes sauveteurs chassés avec commerces détruits. Déjà 7 quartiers et blocs entiers détruits à Yaoundé
Plus de 50 000 autres maisons menacées de destruction avec en perspective plus d’un million de personnes réduites à la mendicité : « 2009 sera encore plus terrible », dixit GTE. Voilà les gaffes du délégué du Gouvernement au 31 août 2008, orchestrées à Yaoundé sous le fallacieux prétexte de « restructuration et de rénovation de la ville » Au Cameroun, en un clin d’œil, des milliers de Camerounais sont subitement devenus des déplacés internes.

De quelle rénovation et restructuration urbaine peut-il s’agir lorsque des citoyens sont envoyés dans les rues sans ménagement, lorsqu’il n’y a pas une politique de recasement des déplacées, lorsqu’il n’y a aucun espoir de mise en œuvre par l’État d’un dispositif de solidarité nationale . Le livre de Hilaire Kamga, qui est une réflexion citoyenne, est tout simplement un appel à une gestion plus humaine de la cité, surtout au moment où de nombreuses familles ont du mal à joindre les deux bouts : «Monsieur le Délégué, nous sommes tous Camerounais. Avec ou sans titre foncier indemnisez les citoyens déguerpis et recasez les. Arrêtez de clochardiser les citoyens dans la rue ! Ce pays appartient à nous tous», lance le citoyen Kamga en guise de conclusion.

Contact pour commander le livre de Hilaire Kamga : «Nous sommes tous camerounais» Halte aux évictions forcées des citoyens.