Communiqué de presse : Politique de déguerpissements au Cameroun

Ce qui semble être un programme en cours de démolitions et d’expulsions forcées n’a pas cessé au Cameroun.

Tout récemment, entre les 22 et 26 novembre 2010, le Comité sur les droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU tenait son groupe de travail pré-session afin de dresser une liste de questions à poser au gouvernement camerounais en novembre 2011, lors de l’examen du rapport périodique du Cameroun sur la mise en oeuvre dans le pays du Pacte sur les droits économiques, sociaux et culturels. Au moment même où le groupe de travail consultait le rapport parallèle sur la situation du logement présenté par les auteurs de ce communiqué de presse, de nouvelles expulsions forcées avaient lieu dans le quartier Deido, à Douala.

Au cours de l’année 2010 qui s’achève, les deux capitales du Cameroun, Yaoundé (politique) et Douala (économique) n’ont cessé de faire l’objet de d’expulsions forcées et de démolitions, plaçant les populations dans des conditions parfois inhumaines. Au début de l’année, à Yaoundé, les quartiers dits Messa-Lissouck et Mfandena avaient été démolis entre février et mars. À Douala, les habitants du quartier dit Bois des Singes ont reçu un préavis leur demandant de déguerpir au mois de juin. Pour ce qui est des quartiers Parcours Vita, Bassa-Kongui, Newtown Aéroport, ainsi que des emprises ferroviaires de Bonabéri et Bessenguè, certains sont en cours de démolition, tandis que d’autres se trouvent dans l’attente. Depuis le 5 novembre, on signale également le déguerpissement imminent de 20 familles au quartier PK 10 à Douala.

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