HIC condamne fermement, avec HIC AL, l’expulsion forcée de 200 familles de la Toma 17 de Mayo dans la commune de Cerro Navia, au Chili.
La Toma 17 de Mayo est un campement établi en 2019, composé principalement de familles chiliennes de la région de Cerro Navia, qui cherchent un endroit où vivre face au déficit de plus de 650 000 logements dans ce pays. Aujourd’hui, 17 mai, la Toma devait fêter ses 5 ans d’occupation, ce qui, malheureusement, n’indique pas un changement de statut de possession dans le cadre juridique chilien.
La Cour suprême a confirmé l’ordre d’expulsion en octobre 2023 et a demandé une coordination entre les organes gouvernementaux et municipaux pour trouver des solutions transitoires dans les six mois. Le délai a expiré le 24 avril, et plusieurs manifestations de solidarité ont eu lieu à Toma et dans différentes régions du pays, pour demander l’arrêt de la menace d’expulsion.
Pendant ce temps, la table des négociations entre le gouvernement et la Toma 17 de Mayo est restée bloquée et n’a pas permis de clarifier les conditions de l’installation transitoire. Malgré 45 réunions avec la délégation gouvernementale, le ministère du développement social et le ministère du logement, la municipalité et d’autres acteurs clés, l’État n’a pas accepté de servir de médiateur avec le propriétaire du terrain pour que la transition puisse avoir lieu et que, dans le même temps, le propriétaire puisse entamer d’importants travaux de raccordement routier.
À l’aube du jeudi 16 mai (un jour avant le cinquième anniversaire), une centaine de soldats ont violemment pris d’assaut le camp à l’aide de gaz lacrymogènes, confinant les familles dans le périmètre, et ont commencé à détruire 200 maisons à l’aide de pelleteuses.
Plusieurs organisations ont condamné cet acte car des femmes, des personnes âgées et des enfants ont été violentés par les tirs et les gaz lacrymogènes utilisés par les forces de police pour disperser les colons.
HIC-AL exprime sa solidarité avec les familles de la Toma 17 de Mayo et demande le respect des protocoles internationaux pour garantir les droits de l’homme des personnes affectées.