Les villes pour le droit au logement

La réunion, «Les Villes
pour le droit au logement
», a été organisée par la
coprésidente de CGLU et la maire de Barcelone, Ada Colau, ainsi que
par la Commission Inclusion sociale, démocratie participative et droits humains
(CISDP) de CGLU. Elle s’est tenue dans le cadre de la «Vague d’action» de CGLU sur le
logement pour 2017-2018.

Le 2 novembre, des experts politiques en matière de logement se
sont réunis pour évaluer les tendances actuelles sur la question dans tous les
continents. Ils ont partagés leurs recommandations politiques dans les domaines
de la gouvernance multi-niveaux, de l’inclusion territoriale et du financement.
Certaines des principales propositions politiques discutées lors de la réunion
avaient trait à nouvelles réflexions pour combler l’écart entre les coûts du
logement et la capacité de payer des personnes et engager les gens à travers
des exemples locaux convaincants et le réseautage des villes.

Les résultats de la réunion d’experts serviront à rédiger le
cinquième Rapport
mondial de CGLU sur la démocratie locale et la décentralisation 
(GOLD
V), qui contribuera au rapport de CGLU sur l’ODD 11 lors du Forum
politique de haut niveau 
en juillet 2018..

[LireBarcelone
accueille une réunion mondiale sur le logement en tant que droit humain
]

Le 3 novembre, le président de CGLU, Parks Tau,
la maire de Barcelone, Ada Colau, la
rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le droit au logement,Leilani
Farha 
et Lorena Zárate de
Habitat International Coalition ont participé à l’événement public «Les Villes
pour le droit au logement
» à la Mairie de Barcelone.

Ada Colau a souligné l’engagement de Barcelone envers le droit au
logement dans le cadre du droit à la ville, et a déclaré que l’engagement de
Barcelone envers le droit au logement dans le cadre du droit à la ville, et a
déclaré que le logement était l’un des principaux défis auxquels la ville était
confrontée. La maire a mis un accent particulier sur le caractère international
de la question, soulignant que «les fonds d’investissement achètent
des bâtiments et des logements pour spéculer dans toutes les villes du monde ».

Parks Tau a souligné que les engagements pris par CGLU pris à Bogotá
incluent le droit au logement et il a expliqué qu’il constituerait l’une des
priorités de l’organisation pour 2017-2018. Il a fait valoir que «pour
défendre le droit au logement, nous devons également défendre une
décentralisation accrue et le financement local» car «trop souvent,
les gouvernements locaux animés par la volonté politique de réaliser le droit
au logement (#Right2Housing)
manquent d’outils pour le faire»
.

Pour sa part, Leilani Farha, a
expliqué en quoi consistait la campagne «Make The Shift», et qu’il
était important de remettre en cause la marchandisation du logement. Elle a
soutenu que le logement devrait être considéré comme un droit humain et un bien
social, et qu’il devrait servir à prévenir la ségrégation urbaine et à
promouvoir l’égalité et l’inclusion. Elle a également affirmé que «le
logement est devenu un outil pour le profit, il a perdu son sens de foyer, un
endroit pour élever sa famille
». La Rapporteuse a déclaré que
«les
gouvernements locaux, grâce à leur proximité avec les citoyens, ont un rôle
crucial à jouer dans la réalisation du droit au logement »
.

Lorena Zárate a évoqué le point de vue de la société civile, en
insistant particulièrement sur la nécessité de dénoncer la criminalisation des
sans-abris. Elle a appelé à une «action multipartite»
pour garantir un logement décent pour tous.

L’événement public a été suivi d’une table
ronde 
politique au
cours de laquelle David Satterthwaite de l’IIED et
l’ancien Rapporteur des Nations Unies sur le logement convenable, Miloon
Kothari
, ont présenté les résultats de la réunion d’experts de
la veille et ont discuté de la feuille de route de «Make the
Shift».

Enfin, David Bravo de
la Mairie de Barcelone a présenté la Déclaration de Barcelone en tant que
contribution aux débats de CGLU. Le texte, ouvert aux contributions des membres
de CGLU, présente dix engagements proposés aux gouvernements locaux dans le
domaine du logement, ainsi qu’un certain nombre d’outils concrets et
d’instruments politiques pouvant servir à combattre les expulsions,
l’embourgeoisement et le sans-abrisme dans les villes.

Le manifeste appelle également à la
décentralisation des pouvoirs et des compétences aux gouvernements locaux, à
une coordination intercommunale, métropolitaine et régionale accrue et à la
collaboration des réseaux internationaux de gouvernements locaux pour échanger
des pratiques et défendre le droit au logement au niveau mondial.

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